La guitare de l’apéro du cap’tain

bin voila! c’est comme qui dirait mon retour a la lutherie, dit donc !

alors, j’avais dans l’idée de me faire un ukulélé ou encore un guitare manouche mais vu que ça fait un bon moment que j’ai pas touché a la lutherie, la prudence et la raison m’ont poussé vers la facilité. la guitare électrique, soit de la menuiserie amélioré 🙂

Au menu, une guitare qui a du poil au patte et qui sent fort sous les bras. avec des micros EMG de guitariste qui font beaucoup de bruit, en secouant très fort leur tête dont la capillarité exubérante frôle l’excès, voir la gourmandise.

une forme qui, ma foi est originale et qui me plaît, même si je ne doute pas un instant qu’elle ne plaise pas a tout le monde. mais si c’est pour faire une bête copie, d’une guitare existante, autant l’acheter, hein…

un corps en sandwich de frêne pour l’âme centrale et du bois de serpent pour les faces extérieures, un manche multipli en casse dalle d’acajou et d’érable ainsi qu’une touche en ébène avec repère et incrustation en nacre.

j’aime beaucoup le multipli. j’ai toujours été fan des guitares alembic, qui utilise beaucoup, ce procédé de fabrication. et puis avec un combiné a bois, c’est du gâteau, presque de la triche.

pourquoi, la guitare de l’apero du capt’ain ? car je vais l’offrir ( mais chut, c’est une surprise ) a un des zigotos ( sir kwakos ) du podcast du même nom ( écoute z’y donc, c’est trash mais c’est bon. a ne pas mettre entre toutes les oreilles quand même… ), qui me font marrer depuis des années. ils m’ont aidé a passer de longue heures de chantier sur des postes, bien lourdingues et avec l’impression que le temps passait plus vite.

c’est con mais c’est un façon de leur dire merci. j’espère juste que cette gratte plaira a son futur proprio.

et puis les guitares électriques, c’est trop bruyant, je saurais pas quoi en foutre 🙂

allez, ouvrons le bal.

 

pour revenir sur le coté menuiserie de la guitare électrique, j’exagère, bien sur, mais c’est quand même vachement plus facile que la guitare acoustique, au regard des épaisseurs de bois travaillées.

en gros, en électrique, avec un combiné a bois, c’est 50 % du boulot de fait, si c’est pas plus… mais bon, on va pas se plaindre, hein !

j’ai oublié de prendre les photos de la première partie. mais bon, rien de bien intéressant. j’ai mis a l’épaisseur les différentes pièce de bois avec la raboteuse puis collage.

j’ai ensuite découpé grossièrement la forme des ailes, puis finition a la ponceuse oscillante. et on obtient ça. il y a donc, les deux « ailes » et la partie centrale pour le manche qui se prolonge en corps et ou les ailes sont collé par la suite.

j’ai ensuite essayé de cacher le travail consciencieux d’un capricorne. vu la taille, ça doit être cet espèce de cochonceté… ( Ouuu, que non, je l’ai aime pas, ces fuckings bouffeur de charpente. )

agad le boulot… la gueule de la bavure… crevure, va !

donc, flipot car c’est le terme consacré.

le but étant de trouver un bout de bois qui a le même vinage pour s’intégrer au mieux, a la gueule de la bavure. c’est aussi sans compter sur la caractéristique principale du bois de serpent, a savoir faire ch… celui qui le travaille… c’est un bois, très dur, très siliceux et qui s’arrache plus vite que la petite culotte d’une starlette de télé réalité. vraiment pas agréable a travailler…

alors, vu que d’une part, j’avais pas des masses de chute de bois de serpent et d’autre part, ce dernier ayant un veinage assez particulier, ça a été coton pour trouver un flipot, au poil. alors le veinage n’est pas super parallèle mais il respecte assez l’espèce de veine sombre, qui reste le plus voyant.

donc pas parfait mais acceptable. ou pas.

reste a reboucher la vilaine fissure ( parce qu’en plus, il fend ce con de bois… )

puis je suis passé a la défonce de la cavité qui va accueillir la partie électronique.

je le fais maintenant car j’ai prévu d’affiner les ailes de la guitare et c’est donc plus simple de garder une surface droite pour travailler avec la défonceuse.

après avoir déterminé la place nécessaire, j’ai dessiné la forme et réalisé un gabarit, bien propre a la ponceuse oscillante.

puis défonçage, par petite passe.

et une fois fini

puis réalisation de la petite gorge permettant de mettre en place le capot. j’ai enlevé le plus gros a la dremel puis j’ai fini au ciseau a bois, canif etc… c’est long, c’est ch…

toujours pour le coté pratique, j’ai réalisé une gorge sur l’intérieur de l’aile afin de pouvoir passer les fils des micros facilement.

puis j’ai commencé a affiner les ailes au rabot et percé les trous des potard.

 

et ça sera tout, pour cette fois. la suite bientôt !