La guitare de poche

Malgré le manque de temps qui caractérise mon emploi du temps actuel, j’arrive quand même à vaguement m’adonner à ma passion luthieristique.

L’idée de départ était de me faire une gratte de voyage, costaud, sans risque et regret de l’abîmer.

Donc le format électrique se prêtant quand même mieux, à ces caractéristiques, il fallait trouver le moyen d’amplifier le bouzin sans trimballer l’ampli. Après recherche rapide, je me suis tourné vers les petits amplug de VOX qui allie compacité et un son plus que suffisant pour un jeu au casque ( et un guitariste tout à fait approximatif comme moi )

Toujours pour le côté compact, je suis parti sur une gratte sans tête et j’avais dans l’idée de m’inspirer de ce genre de gratte.

Mais le moins qu’on puisse dire, c’est que ça n’a pas été facile…

Premier proto

                                                

Que je n’ai pas gardé car les cordes cassait à chaque accordage…

Sur le coup, je me suis dit que j’avais mal conçu l’ensemble, que le retour des cordes en bois, même arrondi provoquait trop de tension.

Donc énervé par la colère et comptant le pognon en corde, que ça allait me coûter, je lui ai maravé la tronche, récupéré le manche et reparti sur un autre modèle d’inspiration.

Bon, la, normalement, pas de raison que ça merde…

Que nenni…

Tellement confiant que j’étais, que j’avais fait la petite cavité pour intégrer l’amplug et demandé à ma fille de laisser libre cours à ses talents artistique, pour décorer le pickguard…

Premier accordage, casse de la première corde… Voilà, voilà…

Deuxième, pareil. La décence m’interdit d’énumérer la bordée de juron extrêmement bien choisi et ciselé que je poussais devant tant d’effronterie.

Au final, à nouveau très énervé par la colère, j’envisageais sérieusement de me chauffer avec cette drouille.

Puis après une ou deux semaines de repos luthieristique et une analyse du problème, je soupçonne très fortement les mécaniques à blocage, pourtant d’une grande marque, d’être la raison du mystère, au combien pénible, de la casse systématique de mes cordes. Soyons bref, c’est de la drouille. Poubelle et avec de l’élan.

Turbo énervé par la colère, re dézingage du corps, récupération du manche, farfouillage sur le net pour trouver un chevalet steinberger d’occase ( ayant déjà eu une copie hohner avec ce genre de chevalet qui marche très bien ) je suis tombé sur une copie « overlord of music » ( j’adore ce nom 😄) et suis reparti sur un nouveau modèle.

Pathétique, n’est t’il point ? Mais je vais y arriver, vindieu !

Alors corps en sipo, table en bois de serpent et manche multi récupéré…

Et enfin, touché par la grâce, elle est la, et elle marche !

Un premier pickguard, facon tunning ( bon, j’en avais marre, pas d’idée et une folle envie d’en finir ) à été remplacé sur les conseils d’ami avisé et de bon goût, par nono le robot, que j’aime particulièrement.

Et cette fois ci, je n’y touche plus !

Alors, à ma décharge, ce que je vous raconte s’étale sur minimum 6 mois et des quarts d’heures par-ci par-là, à l’atelier ou à chaque fois, il faut se rappeler où en en est, ce qu’on a fait etc… Soit pas les meilleures conditions pour faire un truc propre.

Donc c’est pas la plus jolie, ni la mieux réalisé mais c’est pour moi et elle coche l’ensemble du cahier des charges donc on est bon.

Normalement, il y a sa version uke, qui devrait pas tarder. M’enfin si j’ai le temps de le finir….

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